On a secoué le joug du latinisme |
LA BRUYÈRE
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I |
latinisme |
Mon âme a secoué le joug de cent remords |
CORNEILLE
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Sertor. I, 1 |
joug |
Les Ioniens qui avaient secoué le joug des Perses |
BOSSUET
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Hist. I, 8 |
joug |
L'enfant d'un air enjoué, Ayant un peu secoué Les pièces de son armure [son arc et ses flèches] |
LA FONTAINE
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l'Amour mouillé. |
armure |
Je relève sous l'eau les tiges abattues, Je secoue au soleil les coeurs de mes laitues |
LAMARTINE
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Joc. IX, 281 |
coeur |
Je ne parle pas même ici de ces pécheurs déclarés qui ont secoué le joug et qui ne gardent plus de mesures dans le crime |
MASSILLON
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Carême, Pet. nomb. des élus. |
garder |
L'on a enrichi la langue de nouveaux mots, secoué le joug du latinisme, et réduit le style à la phrase purement française |
LA BRUYÈRE
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I |
purement |
C'est Dieu qui voulait montrer qu'il donne la mort et qu'il ressuscite, qu'il secoue la terre et la brise et qu'il guérit en un moment toutes ses brisures |
BOSSUET
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Anne de Gonz. |
brisure |
Il se fait une très grande révolution dans les esprits en Italie et en Espagne ; le Nord entier secoue les chaînes du fanatisme |
VOLTAIRE
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Lett. Le Riche, 1er mars 1768 |
secouer |
Lorsqu'on l'approche [le porc-épic de Malaca], il trépigne des pieds, et vient, en s'enflant, présenter ses piquants qu'il hérisse et secoue |
BUFFON
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Quadrup. t. XIII, p. 124 |
trépigner |
Neptune, qui secoue l'Etna et dont le trident entr'ouvre la terre jusqu'au centre et montre la rive désolée du Styx |
DIDEROT
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Salon de 1767, Oeuvres, t. XV, p. 77, dans POUGENS |
désolé, ée |
Picard avait découvert le premier en 1675 que son baromètre, secoué dans l'obscurité, donnait de la lumière, principalement à sa partie supérieure |
D'ALEMBERT
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Éloges, Bernoulli. |
secoué, ée |
Minerve-Papillon, le hibou à qui vous avez fait l'honneur d'écrire a été enchanté de votre souvenir ; il en a secoué ses vieilles ailes de joie |
VOLTAIRE
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Lett. à Mme de Saint-Julien, 3 mars 1769 |
secouer |
L'incrédule, qui a secoué le joug de la foi, se désaccoutume bientôt du joug de l'obéissance |
MASSILLON
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Or. fun. Dauphin. |
désaccoutumer |
L'on écrit régulièrement depuis vingt années : l'on est esclave de la construction ; l'on a enrichi la langue de nouveaux mots, secoué le joug du latinisme et réduit le style à la phrase purement française |
LA BRUYÈRE
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I |
phrase |
L'on écrit régulièrement depuis vingt années : l'on est esclave de la construction, l'on a enrichi la langue de nouveaux mots, secoué le joug du latinisme et réduit le style à la phrase purement française |
LA BRUYÈRE
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I |
style |
Mme la duchesse, qui avait secoué son joug [de Mme de Maintenon] dès qu'elle avait pu, l'avait toujours négligée depuis, de peur de s'y rempêtrer |
SAINT-SIMON
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267, 102 |
rempêtrer |
Si mon état continue, adieu les tragédies ; j'ai été vivement secoué, et j'ai la mine d'aller trouver Sophocle, avant de faire comme lui des tragédies à quatre-vingts ans |
VOLTAIRE
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Lett. d'Argental, 22 oct. 1766 |
secouer |
Ouvrons, comme lui [le Romain], les portes de nos temples [pour une déclaration de guerre] ; qu'un ambassadeur se transporte sur la frontière ennemie, et qu'il y secoue la guerre du pan de sa robe, au son de la trompette du héraut qui l'accompagnera |
RAYNAL
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Hist. phil. X, 14 |
secouer |
Les bords [du trou] sont escarpés, et s'éboulent facilement ; ils entraînent avec eux l'imprudente fourmi ; le fourmi-lion la saisit prestement avec ses cornes, la secoue pour l'étourdir, la tire sous le sable, et la suce à son aise |
BONNET
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Contempl. nat. XII, 42 |
fourmi-lion |
La maladie se joue de nos corps : là elle étend, là elle retire, là elle relâche, là elle engourdit ; là elle cloue un corps perclus et immobile, là elle le secoue tout entier par des tremblements |
BOSSUET
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Sermons, Résur. dern. 2 |
secouer |